On sait déjà pour l’avoir lu dans « Les Feuillets du CRECC» que pour certains auteurs (dont CHOTIN, ETUDES ETYMOLOGIQUES ET ARCHEOLOGIQUES SUR LES NOMS DES VILLES… DE LA PROVINCE DU HAINAUT, édité à TOURNAl au siècle dernier), CARNIERES signifierait ENDROIT OU POUSSENT LES CHARMES. Le préfixe carn viendrait alors du bas-latin carmus, haut-latin carpinus, en roman carne, la désinence -ières servant à désigner l’endroit où on trouve telle ou telle chose.

La question devient pourtant en fait bien moins simple très vite. Ainsi, pour BROU (CHAUSSEES BRUNEHAULT, éditions techniques et scientifiques), il faudrait voir dans car ou carn le mot celtique signifiant pierres. Ce serait la trace toponymique de vestiges de l’ère mégalithique. Il y aurait d’ailleurs à voir un rapport entre le nom donné à la Commune et le « tienne à cailloux » où, en leur temps, des haches de silex furent d’ailleurs trouvées. On sait du reste qu’une station préhistorique a été déterrée à Carnières.
Cette théorie s’inscrit, on l’aura compris, dans le cadre d’une étude plus large sur la recherche des vestiges antiques (romains et pré-romains) le long des chaussées romaines, dites Brunehault. Il s’agirait de prouver que ces dernières n’ont de romain que le nom, qu’elles remontent bien plus avant dans le temps et que tout au long de ces chemins, on trouvait diverses pierres celtiques. Le raisonnement paraît subtil. Il a de quoi séduire. Mais il a de quoi troubler lorsqu’au fil des pages de cet ouvrage, de commune en commune et de lieu-dit en lieu-dit, la pierre semble avoir joué un rôle particulièrement impor-tant, au point, en tout cas, de s’être inscrit dans la toponymie de l’endroit…

Bernard CHATEAU.

N.D.L.R. – Consulter l’article sur la « Grise-Pierre » dans le « Feuillet Carniérois» n° 5 de janvier 1974.

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