Ceux de chez nous… ce sont les djins des s’coté ci.

En 1915, Sacha Guitry offre, en riposte à une manifestation propagandiste du nationalisme allemand, une réplique admirable: un film de 22 minutes, muet à l’époque. Il s’appelle « Ceux de chez nous ».
Il sera repris sonorisé et augmenté, en 1939 d’abord, en 1952 enfin, dans une version ultime de 46 minutes avec la participation de Frédéric Rossif, captant les commentaires savoureux de l’auteur.
C’est ce qu’on appelle un roman national, qui porte une légitime fierté, loin de toute exaltation nauséeuse, terreau d’un éthos de conquête. Plus d’un siècle plus tard, c’est aussi un document d’archive exceptionnel. Mais il garde sa pertinence originelle.

source: sens critique.com

« Je rêvais d’une encyclopédie nouvelle… »

Sacha Guitry

Alors, il donne à voir André Antoine, Sarah Bernhardt, Edgar Degas, Anatole France, Lucien Guitry, Octave Mirbeau, Claude Monet, Auguste Renoir avec à ses côtés son jeune fils Claude Renoir, Henri-Robert, Auguste Rodin, Edmond Rostand, Camille Saint-Saëns. Inspirant.

La version muette de 1915 se concevait, accompagnée d’une « causerie familiale faite par l’auteur, avec le concours de Charlotte Lysès ». Elle était comédienne. Née en 1877, elle fut la maîtresse de Lucien Guitry, de 17 ans son aîné, causant sa rupture avec Sarah Bernardt, avant d’épouser… Sacha, de 8 ans son cadet, causant une longue brouille entre le père et le fils…

Mais ne doit-on pas à Sacha Guitry cette citation: « On les a dans les bras – puis un jour sur les bras – et bientôt sur le dos »… Elle-même…

Inspirant.

Bernard Chateau,

photo de tête: capture du film (version longue) – source: culturevous.com

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