Les résultats concernant la diversité dans le sport (sport féminin et parasport) et la haine en ligne à l’égard des sportifs ont été présentés au siège de l’Autorité, mardi 23 janvier, lors d’une conférence de presse sur la représentation du sport à l’antenne et en ligne, par Roch-Olivier Maistre, président de l’Arcom, et Laurence Pécaut-Rivolier, membre de l’Arcom, présidente du groupe de travail “Protection des publics et diversité de la société française”, en présence notamment de Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Si on se réjouira des bonnes intentions exprimées en matière de diversité, il y a de quoi s’inquiéter de la banalisation de la haine dans le cadre sportif.

En effet, 53% des consommateurs de programmes sportifs, c’est-à-dire plus de la moitié des consommateurs de contenus sportifs, actifs sur les réseaux sociaux, ont déjà publié des messages moqueurs, critiques, insultants.
Les auteurs de messages négatifs sur les réseaux sociaux ont un profil très marqué : jeune, masculin, habitant de grandes agglomérations, CSP+.
1 français sur trois estime normal que des personnalités publiques soient exposées à ce type de commentaire, comme « contrepartie de la célébrité », mais ils sont 4 sur 10 à le penser chez les 15-34 ans.

Les résultats sont ici.

Le sport, réel moyen de cohésion sociale, serait donc bien de l’histoire ancienne.

Une démonstration supplémentaire, s’il le fallait, que la fracture est le mode d’expression en passe d’être privilégié dans la relation sociale… Le vivre-ensemble ne s’exprimerait donc plus dans l’association, durable et réciproquement profitable, mais dans le conflit et la violence.

Bernard Chateau,

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