Georges Alphonse ADAM est né à Carnières le 16-6-1908. Il était le fils de Vital ADAM, houilleur, né à Marchienne-au-Pont le 21 août 1871 et de Angèle MICHIELS, cabaretière, née à Monceau-sur-Sambre le 18 juillet 1872.

Les parents de Georges ADAM se sont mariés à Carnières le 17 juillet 1897 et ont habité rue Laurent no 6.

Georges ADAM avait un frère aîné, Vital-Henri, né à Trith-St-Léger (France) le 17 juin 1896 et légitimé lors du mariage des parents.

Georges ADAM perd son père le 12 février 1910.

Sa mère épouse en secondes noces, à Monceau-sur-Sambre le 25 mars 1911, Antoine CALIXTE, camionneur. Elle est radiée de la population de Carnières pour Mon-ceau-sur-Sambre le 31 mars 1911 et d’autre part Monceau la signale repartie pour Carnières après son mariage; c’est vraisemblablement la raison pour laquelle ADAM reste domicilié à Carnières, rue Laurent, pendant qu’il fréquente l’Athénée du Centre à Morlanwelz où il termine sa seconde avec 90 %.

Sans avoir questionné davantage l’Administration Communale de Carnières, il est son changement de domicile pour Monceau n’a été que symbolique et dû à son re-mariage.

Certains Carniérois se souviennent bien d’un café « Au Calvaire» dont la tenancière s’appelait « La belle Angèle» et qui ne passait pas pour être un endroit fort sérieux. Par contre, personne ne se souvient de son fils.

A la fin de sa seconde d’Athénée, Georges ADAM entre à l’Université de Liège aux environs de 1925. Il suit les cours d’Ingénieur Civil radio-électricien. Il est toujours domicilié rue Laurent mais au no 13. Il est diplômé en 1931. Ses adresses d’étudiant à Liège sont :
3, rue Eugène Houdret
18, rue Henri Naus
59, rue d’Onalius
21, rue Laurent De Coninck.

(Quatre rues situées dans un même quartier). Renseignements communiqués par le Service Social de l’Université de Liège.

Il doit dès sa sortie de l’école quitter assez vite la Belgique. L’annuaire de la FABI 1936 le signale comme habitant 143 boulevard Brune, Paris XIVe.

Il ne semble pas qu’il ait assuré pendant longtemps un contact avec son association d’école, parce que dès cette époque on perd sa trace à Liège.

M. Emile LEMPEREUR de Châtelet me communique :
Georges Alphonse ADAM est mort à Paris le 10 avril 1963. Il est enterré à Gordes (Vaucluse) où il possédait une maison de campagne et où il avait exprimé le désir d’être confié à la terre. Tous ses confrères parisiens le considéraient comme un être amical, dévoué, généreux, fidèle. Ces qualificatifs me sont venus de Michel DROIT, rédacteur chef du Figaro littéraire.

Issu d’une famille de condition modeste, G. ADAM fit de brillantes études d’Ingénieur à Liège, tout en s’intéressant de près à la littérature. C’est à Liège qu’il édita ses deux premiers livres, deux recueils de poésie, « Petits commerces» et « Année Anvers au cœur perdu », introuvables aujourd’hui. Il collabore à « Sang nouveau » (Char-leroi) et au « Journal des poètes» (Bruxelles) et se taille vite une réputation à la fois par la densité de sa poésie expressionniste et l’intelligence de ses critiques.

En 1935, il part à Paris pour vivre de sa plume. Il entre au quotidien « Ce soir» en 1936. Il s’engage volontaire dans l’armée française en 1939. Fait prisonnier en juin 1940, il s’évade et entre dans la résistance. Il prend une part active à la diffusion de deux clandestins, « Les Lettres françaises», une gazette et les « Editions de Minuit», une série de livres.

Après la libération, ADAM est rédacteur en chef du quotidien « Front national » et de l’hebdomadaire culturel « Les Lettres françaises». I passe ensuite à « Paris Presse » à « France-Illustration» et en 1957, au « Figaro littéraire» dont il sera le rédacteur en chef-adjoint en 1962.

Son œuvre : Outre d’innombrables articles de journaux et de revues, et les deux recueils déjà cités, on trouve des évocations de sa captivité et de son évasion. (« A l’appel de la liberté » 1944 et 1946; « L’épée dans les reins» (1946), deux romans bâtis sur des faits-divers (« Les Pluvinages» 1950; « Le Sang de César» 1956), une nouvelle (« L’Aventurier du Vénézuéla» 1951), des reportages (« L’Amérique en liberté », « Le Roman ces roses», ses chef-d’œuvre) et des traductions dont le « Rommel » du briga-cier-général Desmond Toung et les Mémoires de Sylvia Beach (« Shakespeare and company »).

Plus est : G. ADAM avait été l’un des fondateurs de l’Union des Ecrivains pour la Vérité, dont il était resté le secrétaire général.

1971
+ Robert BALESTIN (1921-1975).

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