Il était né à Toulouse, qu’il avait chantée si bien. Il avait connu une réelle renaissance à New-York, qu’il avait swinguée. Ces villes, et tant d’autres choses…

C’est il y a tout juste 20 ans qu’il nous quittait, emporté par les crabes mauvais. Il avait 74 ans.

Mais comme le rappelait l’Indépendant, le 16 juin 2011, Claude Nougaro connut un autre coup de foudre, un autre coup de cœur, pour un autre lieu. Un petit village des Corbières. « Entre Paziols et Claude Nougaro, l’histoire d’un souvenir à jamais, pour toujours. Car Claude Nougaro, “le” Toulousain, était devenu en un rien de temps l’enfant adoptif du pays. « Entre nos différentes rencontres, entre Toulouse et Antraigues, j’ai fait connaître Paziols à Claude, se rappelait Bernard Champey, l’ami, le pote, le presque frère, et il a été fasciné par le paysage, lui craignait tellement ce qu’il appelait le vert un peu chiant, le vert suicidaire de la campagne… »

Paziols, de la vigne de la plaine au Canigou
Paziols, de la vigne de la plaine au Canigou

Paziols, en un clin d’œil, a adopté celui qui avait sublimé “Toulouse”.

Et il le lui a bien rendu, dans la peinture en mots et en notes qu’il en fit et qui le magnifie. Et sa rivière.

Paziols, le Verbouble, vers le chemin de Roudeno
Paziols, le Verbouble, vers le chemin de Roudeno

Aujourd’hui, celui qui puise maintenant là-haut ses ultimes inspirations musicales y a retrouvé Bernard Champey, pour des parties de pétanque, entre potes.

Paziols, une oliveraie
Paziols, une oliveraie

Mais forcément, Paziols se souvient. N’oublie pas. Ne veut, ne peut pas oublier.

Alors, Jacqueline Delpey, mijotera, “des trucs”, pour l’été, comme elle mijote ses boules de picoulat et leurs moungettos. Forcément. Sous l’aile bienveillante du Merle Bleu, face à la petite maison du troubadour jazzy et à l’église Saint-Félix.

Sans tristesse, mais pour le plaisir de la souvenance et du présent.

Et puis, d’ici là, il reste, ce disque – qui ne fut certes pas son plus grand succès, mais qui chante le village et sa rivière… “L’enfant phare”…

Et il y a le feuilleton, que lui consacra Didier Varrot pour les Radios Francophones Publiques, à se remettre dans l’oreille, “Hier Nougaro, demain Newgaro“.

Nougaro ou Newgaro. Hier, demain. Aujourd’hui. Toujours.

Bernard Chateau,


Accueil » Ici, tu vois, tout est tranquille…