Nous avons le plaisir de vous présenter le texte complet de cet hymne à la gloire de Carnières ! Il se chante sur l’air bien connu du « C’nè ni co Frameries… ».

C’est vers les années 1929-1930, que les paroles en furent écrites par Nestor NAVEZ, qui pour raisons professionnelles avait quitté notre commune, tout en y conservant des solides attaches. Carniérois de vieille souche, il était le fils ainé de Madame Alcidie BOUGARD, qui ayant exercé sa profession d’accoucheuse pendant plus de 50 ans dans notre commune était connue et estimée de quasi toute la population. De nombreux Carniérois s’en souviennent encore.

Poète et humoriste à ses heures, il avait rédigé les paroles de cette chanson à l’occasion du mariage d’un de ses frères. Ce sont ceux-ci, Léon et Clovis Navez, qui, membres actifs de plusieurs sociétés artistiques, dramatiques et folkloriques carniéroises, la firent connaître du grand public carniérois, en la chantant à l’occasion des manifestations publiques de ces cercles.

A.M.M.M.

ndlr: Et pour se remettre l’air dans l’oreille, c’est ici.


I

On dit toudi, quand on pâle de Carniéres,
que c’est l’fameux vilad’je des rascourcis ;
Mais pourtant, d’ju souvins qué m’grand pére
n’y ni d’accourt quand on l’disout d’vant li.
M’garçon, d’soutiy, n’croyai ni c’qu’on raconte,
I’cie qui dit ça, c’est pasqu’il est d’jaloux,
et a mes ys, n’y a qu’in Carniéres au monde,
eyé l’restant, d’min fou (bis)

II

D’ailleurs, waitai a l’intour çu qui s’passe
Et vos virai qu’on est ni mieux ailleu.
V’nais fait in tour à Carniéres dessus l’place
Vos trouvrez là, enn binde de vrais monseus.
Là qu’c’est in tram qui desquind, iun qui monte…
Ou bie d’s’autos, courant au trévi d’tout.
D’ju vos l’répète : n’y a qu’in Carniéres au monde
Eyé I’restant, d’min fou (bis)

III

Waitai ‘Piéton pierdu d’vin ses campagnes
Avu s’pachi comme place dè réception.
Quant d’jva par là, d’jai toudi peu qu’on magne,
El traû au fûmi est co d’vant les maisons.
Dé l’aute costé, c’est Mont Ste Aldegonde,
Qui n’a ni tram, ni train, ni rî du tout.
Croyez-me bie, n’ya qu’in Carniéres au monde
Eyé l’restant, d’min fou (bis)

IV

A Morlanwelz, c’est là qu’c’est co l’pu drôle,
In dour te pus, tellemint qui sont méchant.
C’est qué d’vin I’temps s’pu l’préa c’qua l’escole
Tous les mardis, vos n’vêyi qu’des marchands.
Mais tout métnant, d’après çu qu’on raconte,
Nos p’tit martchi lieu fait in vilain coup.
Ça prouve co bi qui n’a qu’in Carniéres au monde
Eyé l’restant, d’min fou (bis)

V

Faut l’ercounoise, n’ya nie laumin qu’ça dure.
Avant l’guerre, Carniéres n’y nie ainsi.
Quant y fallout passer d’sous l’pont del cure
On veyout nie clair in mette devant li.
Quant cy l’hivier, y fallout bie qu’tout l’monde
D’meure a s’maison, in coup que l’nie t’cheyou.
Mais malgré ça n’ya qu’in Carniéres au monde
Eyé l’restant d’min fou (bis)

VI
D’ailleurs despu dedja saquant années
Nos avons ‘choix, comme administration.
On a Petit, Gobert et tout I’péquée
Qui faisse t’au mieu pou d’nner satisfaction.
On a des squares tout à fait comme à Londre
Eyé l’lumière est mise in pau partout.
D’jsu s’cran d’vo l’dire n’y a qu’in Carniéres au monde
Eyé l’restant d’min fou (bis)

VII

Quand d’jai mourrai, arrivé d’vant Saint Pierre
D’jai virai bie commint, c’qui m’ercevra,
Si ça n’va nie, d’li dirai, d’su d’Carniéres
Et d’jespère bie qu’ainsi y comperdra.
Qui faut qu’y waîte a s’façon de m’réponde
Eye s’y dit: d’jai pou d’place pour vous
D’li respondrai, n’ya qu’in Carnières au monde
D’vos paradis, d’min fou (bis).

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