Madame Marthe Fumière avait 8 ans en 1914. Elle habitait, avec ses parents, à Carnières-Collarmont, rue de la Case (actuellement, partie ce l’avenue de France).

Elle était donc au cœur des combats et elle a réuni, pour nous, ses souvenirs de cette journée.

Il faut savoir que parmi les unités engagées, deux bataillons français (environ 1.800 hommes) ont tenu tête pendant quatre heures à toute une division allemande (18.000 hommes).

Voici donc ce que nous raconte Madame Fumière :

« 1914 – Samedi 22 août, vers 9 heures du matin, on entend des tirs dans la di- rection du bois des Vallées.

A la fin de la matinée, le facteur est arrivé et a confirmé que les Allemands étaient dans le bois ce Mariemont et se rapprochaient de nous.

A 11 h. 1/2, après avoir fermé portes et fenêtres, mes parents et les voisins sont montés à l’étage d’où ils ont suivi le combat qui se déroulait entre le bois des Vallées, l’urée des champs et le bois de Chèvremont. Les Allemands étaient beaucoup plus nombreux que les Français, c’est pourquoi leurs pertes furent énormes et des cadavres brûles.

Après le combat eut lieu la prise d’otages. 47 hommes furent mis contre le mur des maisons Pelet, Devillers, fouillés puis dirigés à 21 heures vers l’église de Piéton où ils passèrent la nuit.

Ensuite, ils prirent la route, à pied, vers le camp de Soltau, en Allemagne. Ils furent libérés progressivement. Mon père revint l’avant dernier, fin septembre 1915, le dernier rentra quelques semaines après.

La nuit du 22 au 23 août. le calme est revenu dans Collarmont, les soldats allemands se préparaient à la fête et au repos; des coups de téléphone les alertèrent et, rapidement, ils allèrent livrer combat à Lobbes. Les victimes furent enterrées dans des silos à l’endroit où se trouve le cimetière militaire actuel. »

Anderlues, août 1992.

Marthe FUMIERE, veuve A. ROCHEZ.
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