En complément au Feuillet Carnièrois n° 123, nous vous parlerons théâtre. Si le cercle « Talma » fut le cercle qui dura le plus long-temps, il ne faut pas oublier que d’autres cercles se produisaient dans le village. C’est ainsi que le cercle « Patria» organisait des spectacles avec la jeunesse catholique de la paroisse.

En 1956 l’abbé Fanuël devient curé de la paroisse St. Hilaire. Un curé bâtisseur, qui veut doter la paroisse d’une salle paroissiale en complément de la salle existante. Pour récolter les fonds nécessaires, il met à contribution toutes les forces vives de la paroisse.

Immédiatement après son installation, il organise une « Fancy-Fair ». La première aura lieu à la Fête des Mères 1956, et sera intitulée la « Fête du muguet ».

Il suggère à l’abbé Lambets, vicaire, d’écrire une première revue. « Carnie’ Ries ». Une parodie décrivant quelques petits travers de nos habitants. C’est ainsi qu’on retrouve « Djandet » un personnage très bien connu à Carnières. Celui-ci vient de perdre son baudet, et notre Djandet est interprété par un truculent Jean Duvivier. Vient ensuite le « Commandant», autre figure emblématique de notre village. Commandant de la garde civique, directeur de la fan-fare, poète, compositeur. Arthur Hecq est campé par Désiré Paul. On se souvient encore de son interprétation de « Célestin » et de la couleur de ses chaussettes.

Le Maïeur de Collarmont, c’est Modeste Dutilleux. Sa femme Marguerite est jouée par Willy Bourlard qui a bien des difficultés avec ses chaussures à talons.

Nous avons ensuite le garde-champêtre représenté par Maurice Dumont, amoureux de la femme du mayeur. Celui-ci étant parti conquérir la lune avec le Commandant et Djandet, ses compagnons.

En effet, le trio a été pressenti pour faire une expédition lunaire. Au moment de partir, notre commandant aura ces paroles célèbres : « Il est moins cinq, tout est prêt. Mes amis, nous allons nous quit-ter, je sais que les risques sont grands, mais quand nous aurons conquis la lune, Carnières sera célèbre. Vive nous autres ».

Tout ce petit monde (pas si petit que ça) ainsi que les enfants du « Patro », filles et garçons, qui interprètent les chants, sont dirigés par Madame Luce Coquette-Selvais. Travail qui demande de la patience et du temps. Toutes les répétitions se font le dimanche après-midi pendant les activités du Patro.

L’année suivante nous retrouvons tout le monde, pour la suite de la première revue, « Carnières ça spite». Nos Carnièrois sont revenus de la lune et Carnières veut leur élever une statue, ce qui ne va pas sans complications. Bref de bons moments en perspective (Fig. 1).

Fig. 1. – Mai 1959 : Yolande Dutilleux, Marie-Thérèse Duvivier et Annie Gillard.

En 1960, c’est une autre opérette qui est programmée: « Le petit Poucet», avec toujours la participation de toute la paroisse de Carnières St. Hilaire et les enfants du « Patro ». Cette « Féérie-Opérette » a été interprétée à la Fête du Muguet, le 7 mai 1960 et à la Fête des Aînés, le 25 décembre 1960 (Fig. 2).


Lily FAES

Accueil » LE CERCLE “PATRIA”