Le pilori de Carnières
Le pilori de Carnières

Ayant droit de haute et basse justices dans leurs fiefs, les seigneurs féodaux étaient les seuls à pouvoir ériger des piloris. Placés en général auprès de “l’arbre de justice” où le seigneur, à son défaut le bailli, prononçait ses jugements et peines encourues, ces poteaux étaient construits en matériaux divers, généralement en pierres plus ou moins stylisées. Pendant un nombre d’heures et de jours plus ou moins importants, variables suivant la peine encourue, le condamné y était attaché, exposé ainsi aux regards et à la vindicte du public, à titre d’INFAMIE.

Considérés par la Révolution Française de 1789 comme un insigne du « despotisme absolu » de l’ancien régime, les piloris furent tous démolis ou démantelés par décret de la République Française du 13 avril 1791.

Offre faite à Raoul Warocqué d'accueillir à Mariemont le pilori de Carnières à Mariemont
Offre faite à Raoul Warocqué d’accueillir à Mariemont le pilori de Carnières à Mariemont

Le pilori de la Seigneurie de Carnières se trouvait installé sur la place du Sablon (place Communale actuelle) qui avait été tracée sur les douves de l’ancien château seigneurial détruit en 1554. Catte place avait été plantée d’une ceinture de marronniers et le pilori érigé au pied d’un de ceux-ci (le deuxième marronnier actuel existant au-dessus de l’escalier quiconduit à la rue Dufonteny).

Il se trouvait dans la ferme Bughin.
Il se trouvait dans la ferme Bughin.

Il fut conservé dans les dépendances de la ferme Bughin, à Waressaix, ou Ferdinand-Joseph Bughin, maïeur de Carnières de 1779 à 1827, avait di le faire transporter dès 1811 quand il fit l’acquisition de la Ferme Moulin de Waressaix. En 1905, Paul Bughin devenu propriétaire de ce bien par héritage, en fit don, au nom de la famille Bughin, à Raoul Warocqué pour ses collections. Il est toujours visible dans l’Orangerie du musée de l’Etat à Mariemont.

A.M., Feuillets n° 6, avril 1974

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