Eyé ké diss, Chateau?

La seigneurie haut-justicière de Carnières appartint successivement aux familles de Carnières, de Sen-zeilles, de Roxhelée de Montjoie, de Druyn de Rosey, de Lynden, de Mirbicht, de Maillard, Boele, du Sart et de Chasteler.

La maison du Chasteler de Moulbais descend en ligne directe de la maison ducale de Lorraine et a donc une commune origine avec la maison impériale d’Autriche.

La légitimité de cette illustre extraction a été contestée au XVIlle siècle, une première fois dans la Gazette de France du 12 février 1776 et une deuxième fois dans le Mercure de France de mars de la même année, provoquant une réaction courroucée du marquis qui évoqua un diplôme en date du 28 mars 1769 établi par l’Impératrice Marie-Thérèse. Ce texte, outre qu’il a le mérite de l’authenticité, montre mieux qu’aucun autre, l’illustration de cette famille.

C’est Jean François, marquis du Chasteler, de Courcelles et de Moulbais, qui fut fait, par lettres patentes du 15 mars 1725 seigneur de Carnières, Ansermont, et autres lieux; son fils aîné, François Gabriel Joseph par lettres patentes lui succéda.

Deux lettres patentes du 19 novembre 1769 émanant de l’impératrice Marie-Thérèse le nommèrent aux fonctions de bailli des bois de Binche, Heigne et Jumet, vacants par la mort de Charles de Gongnies de Tonnois et lui confèrent l’état et office de gouverneur et prévôt des seigneurie, ville et terre de Binche, aux droits, et honneurs, prééminences, prérogatives et libertés telles et semblables que son prédécesseur immédiat, N. de Ton-nois en a joui ou dû jouir.

Bernard CHATEAU.

BIBLIOGRAPHIE

POPLIMONT (Ch.), La Belgique Héraldique, Paris, 1867, T. III, p. 74 sq.
DEVILLERS (Léopold), Inventaire analytique des archives des Etats de Hainaut, Mons, 1884, T. 1, p. 129.