Au début du XIXe siècle, existaient à Carnières, plus de cent petites forges de cloutiers (1). Leur activité cessait avec la bonne saison ou se poursuivait toute l’année.

Le registre des matrices cadastrales du territoire de Carnières nous donne plusieurs noms de cloutiers, tel Adrien Biaumez, Thomas Blanquet, Nicolas Dartevelde et combien d’autres. Ceux-ci étaient parfois désignés sous leur sobriquet.

Le centre du commerce de la clouterie était Fontaine l’Evêque, les petits forgerons virent avec beaucoup de plaisir, l’ouverture par Norbert Duvivier, d’un négoce en gros de clous sur la place de Carnières. Les ouvriers ne seraient plus désormais obligés d’aller vendre leur production à l’extérieur du village, ni de faire de longues routes pour s’approvisionner en bottes de fer, matière première de leur activité. C’était, tous les mois, un voyage fatiguant et qui faisait perdre beaucoup de temps.

Dès que le magasin de M. Duvivier, plus connu sous le nom de Norbert Dgilles, fut installe, les cloutiers de Carnières prirent très vite l’habitude de fréquenter cette maison. Ceux de Morlanwelz et des environs suivirent rapidement leur exemple. En peu d’années, les affaires de M. Duvivier prospérèrent. Il étendit son commerce dans de nombreuses régions de Belgique et du Nord de la France. Signalons en terminant que ce commerce de clous avait été installé dans la maison qui en 1888 deviendra le « Cercle catholique ouvrier» (2).

Albert Taminiaux.

(1) Les cloutiers de Carnières sont signalés dans : Dictionnaire géographique de la province de Hainaut taillanderies et blanchisserie de toiles. de Vandermaelen paru en 1833, page 299. – L’auteur signale aussi la présence de coutelleries,
(2) Inauguration le 8-1-1888. Ce cercle possédait une mutualité, une section dramatique et musicale. Le premier régisseur fut le brasseur Léonce Decamp. Un millier de personnes ont assisté à l’inauguration de ce Cercle.

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