Les Français entretiennent un rapport complexe à l’information, selon la 4e édition du Positive Media Project, menée par Publicis Media France.

Si elle concerne le “rôle de la publicité dans l’équilibre démocratique”, on tire de cette étude d’autres enseignements pertinents.

les français et l’information

On y apprend que les Français s’intéressent toujours à l’information (64%), même s’ils expriment une lassitude face à des informations négatives et répétitives (88%) et qu’ils plébiscitent une information de qualité, et ne reconnaissent celle-ci que si elle passe par la vérification des sources (71%) et le traitement par des professionnels de l’information que ce soit en termes de canal (46%) ou de journalistes (41%).
Ce qui ne les empêchent pas de montrer une certaine défiance envers les journalistes.
Ils ressentent aussi une forte angoisse et impuissance face aux informations.

les français et les médias

Les médias traditionnels s’en sortent mieux: les Journaux Télévisés d’information obtiennent un fort niveau de confiance (49%) ainsi que la radio avec le niveau de confiance le plus fort (54%).
A contrario, les nouveaux médias tels que le podcast ou les influenceurs sont utilisés pour de l’information seulement par 18% et 13% respectivement par les Français avec un niveau de confiance faible (18% et 9%).

la publicité et les médias

Et puisque l’idée était aussi d’appréhender le regard des français sur la publicité, on retiendra que:
– 9 Français sur 10 (87%), la publicité dans les médias est trop fréquente dans leur quotidien, avec un rôle très mercantile (50%);
– mais que seuls
# 26% pensent que la publicité tient un rôle essentiel dans la diversité et la survie des médias;
# 17% pense qu’elle permet de financer des services publics pour le bien de tous;
# 11% pense qu’elle permet de mettre en avant des éco-gestes ou réflexes santé au quotidien afin de changer les comportements.

la publicité et les médias: enjeu existentiel et idéologique

Il apparaît ainsi que le rôle de la publicité dans l’éco-système des médias est largement ignoré par le public, mais assez largement aussi par la cible de l’écosystème média (seulement 33% de la cible pense que la publicité permet de financer ces services), et forcément par le monde politique. En période électorale, où le catalogue des slogans est ripoliné par plus d’un parti, cette question pourrait bien être plus idéologique que stratégique, aboutissant à un enjeu existentiel dont la réalité serait déniée.

Bernard Chateau,

Photo de tête: Nabil Saleh, sur Unspash

Accueil » Les médias et les français: 4e édition du Positive Media Project