Introduction

De tout temps, on a connu dans la paroisse St-Hilaire, trois grandes processions :
1. Le premier dimanche de juin, procession ce la Fête-Dieu.
2. Le soir du jeudi suivant cette fête, procession dite du jeudi soir.
3. Le deuxième dimanche de juillet, procession Ste-Anne, reportée par la suite en septembre; on verra dans le chapitre traîtant de cette procession les raisons qui ont motivé ce changement de date.

En outre, le 24 avril se déroulait la procession St-Marc et les trois jours précédant la fête de l’Ascension étaient marqués par les processions dites « Les Rogations». Elles avaient pour but l’obtention de la bénédiction divine sur les récoltes saisonnières.

Tous les premiers dimanches du mois, le Saint Sacrement était exposé à la Grand- messe paroissiale et celle-ci se terminait par une procession à l’intérieur de l’église.

Monsieur l’Abbé Fanuel qui fut curé de la paroisse de 1956 à 1963, instaura le 3 octobre de chaque année, dans le quartier de Collarmont, une procession dite procession Ste-Thérèse.

Malheureusement, dans les années 1965, Monsieur le curé Desenfans fut amené à supprimer toutes ces processions et à les remplacer par une seule qui se déroule toujours le soir du vendredi de la fête du Sacré-Cœur dans le parc de la Maison de Retraite Notre-Dame du Sacré-Cœur de Carnières.

A. PROCESSION DE LA FETE-DIEU

Itinéraire

La procession prenait son départ à la sortie de la grand-messe paroissiale de 9 heures 30. Elle empruntait le dessus de la place pour atteindre les rues E. Solvay, E. Vandervelde, Batreau, Bughin, Waressaix, Duvivier et rentrer à l’église. La cérémonie se terminait par le chant du magnificat et l’audition de la Brabançonne donnée par la musique ou par les orgues.

Dans les années 1930, par suite de travaux de voirie à la rue Bughin, la procession fut détournée du Batreau par les rues des Martinières et E. Petit, pour reprendre son cours normal à la rue Waressaix. Les paroissiens des rues des Martinières et E. Petit ayant été très sensibilisés par la visite du Saint Sacrement chez eux, le clergé, d’accord avec les comités paroissiaux, décida que la procession emprunterait alternativement ces deux itinéraires.

Organisation et formation du cortège

La procession sortant simultanément dans les deux paroisses de Carnières et, la fanfare royale « L’Espérance» ayant son local aux Trieux, il était normal que la fanfare prêtât son concours, pour la procession de la Fête-Dieu, au clergé de la paroisse St-Joseph et au clergé de la paroisse St-Hilaire pour les processions du jeudi soir et de Sainte-Anne. Pour remédier à cet état de choses, le clergé de St-Hilaire chargea ses comités paroissiaux de recruter des musiciens pouvant donner leur concours à ses trois processions.

Le cortège se formait sur le parvis de l’église : les fermiers qui étaient les cavaliers du « Jockey-Club» de Carnières ouvraient la marche, suivis de la croix et des enfants de chœur; venaient ensuite la statue de St-Antoine portée par les garçons du patronage, celle de Notre-Dame de Lourdes, par les jeunes filles de la paroisse consacrées à la Vierge, portant voile et robe blanche ornée d’un ruban bleu et d’une médaille à l’effigie de Marie.

La statue de Ste-Anne était portée par de jeunes couturières également en voile et robe blanche ornée d’un ruban orange, la statue et la bannière Sainte-Barbe portée par des ouvriers mineurs et celle de St-Hilaire par les messieurs de la paroisse. Lucien Marré, président de la Fabrique d’église, portait la bannière du Sacré-Cœur; à noter aussi les groupes magnifiques formés par les pensionnaires revêtues de leur uniforme, de l’établissement du Sacré-Cœur dirigé par les Sœurs de la Providence de Champion, puis par les orphelines, ainsi que les groupes formés par les enfants de l’école libre pour filles, sise rue Dufonteny et à Collarmont. Suivaient les joncheuses (communiantes de l’année), parsemant, de pétales de roses, le passage du Saint Sacrement.

Les marguilliers de la Fabrique d’église soutenaient le dais, de nombreux porteurs de flambeaux lui formaient une haie d’honneur, les paroissiens et paroissiennes rangés en deux files fermaient le cortège. La marche de la procession se déroulait alternativement au son de la musique, des cantiques chantés par la chorale et repris par toute l’assistance et aussi de la récitation du chapelet.

L’Abbé Marivoet, curé de la paroisse de 1942 à 1956, eut l’heureuse initiative d’in- nover, au cours des processions, des haltes devant les habitations des malades et des vieillards afin que ceux-ci puissent recevoir la bénédiction divine.

Deux reposoirs étaient prévus sur le parcours : le premier chez le Docteur Phi- lippe, rue Vandervelde (à noter que le propriétaire suivant : François Ville continua à s’occuper de l’installation de l’autel jusqu’à 1960). Puis le reposoir fut dressé durant de nombreuses années chez Octave Splingard, rue E. Solvay; il fut ensuite transféré chez Mademoiselle Léonce Riche habitant également rue E. Solvay.

Le deuxième reposoir était installé chez Hubert Bourgeois habitant rue Bughin. Il fut ensuite transféré chez Désiré Dussart, habitant également rue Bughin.

Pour le deuxième parcours : installation du reposoir chez M. Marc Dassonville,

B. PROCESSION DU JEUDI SOIR

Elle sortait le soir du jeudi suivant la Fête-Dieu.

Après un salut chanté à l’église, le cortège se formait : il empruntait la rue Beauregard, la ruelle Capron (actuellement dénommée également rue Beauregard) pour atteindre la rue Dufonteny et prendre le chemin du retour en longeant la Place Communale.

Monsieur le curé Marivoet modifia cet itinéraire; en effet, à la sortie de l’église, le cortège emprunta la rue St-Eloi pour atteindre la chapelle portant ce nom; après une halte auprès de cette chapelle, la procession regagnait l’église par les rues Roujuste, Dufonteny et Place Communale.

Composition.

Identique à celle de la procession de la Fête-Dieu.

Installation des reposoirs

Au premier itinéraire, un seul reposoir était prévu, à la façade principale de l’Asile du Sacré-Cœur, actuellement Maison de Retraite Notre-Dame, Place de Carnières, no 26. L’installation de l’autel et le choix des cantiques étaient confiés aux Sœurs de la Providence de Louvain qui dirigeaient cet établissement.

Au deuxième itinéraire, deux reposoirs furent dressés : l’un devant la chapelle St-Eloi : l’organisation et l’ornementation de ce reposoir furent confiées aux habitants du quartier qui excellaient à composer des tapis magnifiques formés de sciure de bois aux différentes couleurs; l’autre reposoir se trouvait à l’Asile du Sacré-Cœur.

A noter : Les habitants de Morlanwelz assistaient volontiers à cette procession du jeudi soir.


C. PROCESSION SAINTE-ANNE

La date du début des vacances de juillet étant modifiée, la procession fut reportée en septembre après la rentrée ces classes, pour permettre aux pensionnaires et aux élèves des écoles libres de pouvoir participer aux différents groupes.

Itinéraire

Départ de l’église, Place Communale, puis les rues Waressaix, Duvivier, R. Marca, Beauregard, puis rentrée à l’église.

Formation du cortège

Identique à celle des autres processions.

Un reposoir était placé chez Madame Marie Dumont-Sabaut, chaisière, habitant rue René Marcq-

D. PROCESSION SAINTE-THERESE

Ce fut Monsieur le Curé Fanuel qui l’instaura dans les années 60.

Itinéraire

Départ de la chapelle Ste-Rosalie (intersection des rues d’Anderlues et de Collarmont), rues de Collarmont, Sault à Sault, rue Rosière, avenue de France, rue du 22 août, rue de la Case, arrivée à la chapelle Sainte-Thérèse.

Le cortège

La croix et les enfants de chœur ouvraient le cortège, suivis par la statue de Sainte-Thérèse portée par les habitants du quartier. Venaient ensuite les fidèles munis d’un cierge allumé. Le chant des cantiques et la récitation du chapelet accompagnaient le déroulement de la procession. A la fin de la cérémonie, des roses dites a roses de Sainte-Thérèse » étaient distribuées aux participants.


E. PROCESSION SAINT-MARC – ROGATIONS

Elles parcouraient les champs du village et avaient pour but d’obtenir la protection divine sur les récoltes saisonnières.

Itinéraires

1. Procession Saint-Marc
Sortait le 24 avril au matin et parcourait le dessus de la Place Communale, les rues Waressaix et du Moulin pour rentrer à l’église par la rue Beauregard. Le cortège faisait halte à la chapelle Notre-Dame de Hal située à la rue du Moulin et à la chapelle du Sacré-Cœur, rue Beauregard.

2. Les trois jours de rogations

Parcours

a) Le lundi : dessus de la Place, rue St-Eloi, rue Grattine (actuellement avenue du Centenaire), ruelle des Champs Elysées, chaussée de Brunehault, rue Vanrome, retour à l’église. Haltes aux chapelles St-Eloi, et Notre-Dame de Lourdes (érigée au pignon de la maison de Raoul Haine). b) Le mardi : départ de l’église, dessus de la Place, rue E. Solvay jusqu’à la Place Verte, rue Vandervelde, Batreau, rue des Martinières, rue E. Petit, rue Waressaix, rue Duvivier, rentrée à l’église. Haltes aux chapelles se trouvant sur le parcours.
c) Le mercredi : départ de l’église vers les rues Beauregard et d’Anderlues, jusqu’à la chapelle Sainte-Rosalie (maison Augustin Delfosse), rue de Collarmont, rue Sault à Sault, rue de la Case, fin de la rue de Collarmont jusqu’au « Moulin Brûlé », rue St-Hilaire, rue Dufonteny et rue Beauregard (ruelle Capron). Haltes aux chapelles Ste-Rosalie, Ste-Thérèse, St-Hilaire.


N.B. Selon J.N. Jauniaux, la procession de Saint-Hilaire sortit encore en 1968.


Jules PHILIPPE.

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