Le Musée d’Art Moderne de Paris consacre jusqu’au 21 janvier 2024, une grande rétrospective à Nicolas de Staël (1914-1955), figure incontournable de la peinture.

A travers environ 200 oeuvres, on découvre les évolutions de l’artiste, dans ses alternances entre obscurs et couleurs, passant du figuratif à l’abstrait pour y revenir, dans une forme de boulimie qui finit par influer sur sa manière de travailler.

Exposition Nicolas de Staël (MAM – Paris)

On pressent aussi les exaltations de l’homme, mais aussi ses douleurs, orphelin en exil, jusqu’à son suicide. On découvre aussi le passage par la Belgique du peintre.

Ludmila von Lubimov, à qui sa mère l’avait confié avant de mourir, l’a en effet envoyé en Belgique, chez un industriel russe exilé, Emmanuel Fricero, et sa femme Charlotte, installés rue Stanley, à Uccle, et qui accueillent de jeunes réfugiés,

Il passe des vacances à la côte belge, et est élève cu Collège Cardinal Mercier, à Braine l’Alleud, après être passé au collège Saint-Michel à Bruxelles, où il ne se plaît pas. C’est là qu’il se passionne pour la littérature et les arts et il va s’inscrire à l’Académie de Saint-Gilles ainsi qu’à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles dès 1933.

Il travaille pour l’exposition internationale de Bruxelles en 1935 et expose l’année suivante chez Dietrich, 37 rue Montagne de la Cour à Bruxelles.

Cette évolution n’est pas du goût d’Emmanuel Friceco, mais il trouve un soutien concret auprès du Baron Jean de Brouwer, un ami de son tuteur, dont il va s’éloigner progressivement.

La boîte à peintures de Nicolas de Staël
La boîte à peintures de Nicolas de Staël

Le catalogue de l’exposition permet d’approfondir la vie du peintre, dont cette note s’inspire, et la connaissance de son travail du peintre.

Bernard Chateau,









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