Nous vous proposons différentes promenades à travers Carnières, mais c’est vous qui devez établir votre circuit selon votre humeur, vos capacités et… selon les conditions météorologiques.

Nous vous donnons seulement des explications concernant les coins les plus connus et les plus visités en espérant avoir bientôt des suggestions d’autres promenades.

Place Communale : A l’origine, la place s’appelait place du Sablon. Elle était bâtie sur les anciennes douves du château seigneurial de Carnières; ce château était situé à l’emplacement actuel de l’école des garçons, derrière la Banque. Près de ce lieu, se trouvait la fontaine de l’Hosté ou de l’Hôtel, c’est-à-dire de l’Hôtel du Seigneur, donc de cet ancien château dont il ne reste plus rien que le souvenir.

Les maisons n°* 8, 9, 10, 11 et 12 de la place formaient une seule construction avant 1874: c’était la ferme de l’Hôtel du Seigneur (voir photo n° 3 du livret Carnières en cartes postales). Cette ferme, avec son four et son moulin banal, appartenait au seigneur de Carnières.

Anciennement, la place du Sablon était entourée de marronniers; les deux marron-niers, en face de l’Asile, ont été plantés en 1930, lors de l’anniversaire du Centenaire de l’Indépendance. On se rappellera peut-être que ce Centenaire fut célébré avec beaucoup de fastes: il y eut des cortèges historiques ou autres et beaucoup de manifesiations. Ainsi, par exemple, les deux marronniers plantés furent appelés « Arbre de la Liberté » ct « Arbre de l’Indépendance ». A hauteur du premier arbre vers la place, se trouvait l’ancien pilori de Carnières, qui est actuellement conservé au Musée de Mariemont.

La Maison communale est de 1838; elle renferme le Musée qui présente les œuvres du peintre carniérois Alexandre-Louis Martin.

L’église fut construite en 1872 et occupée en 1874. De style néo-roman, cette église serait la plus grande du Hainaut.

Le Cercle Catholique (café Patria) est l’ancienne vicairerie qui fut complètement refaite.

Escalier face à l’Asile: cet Asile fut construit vers 1900 par le curé Caudron, suite à une donation de Maximilien Duvivier; c’est actuellement une maison de retraite.

Rue Dufonteny : primitivement appelée rue du Rieu du Moulin, car elle est parallèle à la rivière. la Haye ou Hansuelle. C’était la première rue du village et elle reliait la Seigneurie au moulin et au four banaux. Ce chemin traversait la rivière à gué. Ce fut la premiere rue pavée en 1874. A ce moment-là, la rue s’appelait chemin de Carnières à Mont-Sainte-Aldegonde. Ensuite, elle fut divisée en trois morceaux, en partant de la place : place Communale jusqu’à l’Asile, rue de la Cure jusqu’à la rue Vieille-Eglise et, enfin, rue Petit-Saint-Hilaire. Après la guerre 1914-1918, la rue de la Cure devint la rue Armand Dufonteny, du nom d’un de ses habitants.

Passé l’Asile, on se trouve au Pont de la Cure : on y voit les restes des contreforts d’un pont de chemin de fer, qui serait celui à cause duquel les Carniérois scièrent la hampe du drapeau afin de passer en dessous…

La Cure connut différentes étapes de construction, dont la plus importante est située au XVIII° siècle. En 1917, projet pour que la Cure soit classée par la Commission des Monuments et des Sites. Seul, le splendide escalier intérieur en bois fut classé.

Devant la Cure, se trouvait un ancien porche de ferme.

Home: Home Notre-Dame du Sacré-Cœur, actuellement très belle maison de retraite ; fut construit en 1836. C’était un pensionnat pour jeunes filles tenu par les Sœurs de la Providence de Champion. A côté, se trouvait et se trouve encore l’école du village.

Maison du Docteur Baize: ancienne maison d’Armand Dufonteny. Dans un des murs du jardin, se trouve une ancienne chapelle. A côté de cette maison, se trouvait la Cinse al Berdouille.

Rue Roujuste : anciennes fermes.

Vieille Eglise : ancien cœur de Carnières.

Maison M. Busquin : construite en 1814; sur le pignon, on peut voir une tête qui doit provenir de l’ancienne église. Les maisons juste en face servirent aux services communaux,

La ruelle qui rejoint la place est appelée ruelle Capron, du nom des propriétaires de la ferme Capron, située dans cette ruelle; mais, anciennement, elle était appelée ruelle des Martias.

Au pied du Tienne: Maison du Prince. C’est la maison d’un homme dont le sobriquet était « le Prince ».

Tienne des Hayettes: c’était une des entrées de l’église et l’on ne s’étonne pas do ce qu’un curé du XVI° siècle se plaignait d’avoir une paroisse difficile. Lorsqu’il y avait du verglas, il était extrêmement dangereux de monter, et quelquefois le curé perdait tout son prestige en étant obligé de se traîner à quatre pattes. Parfois, les morts n’arrivaient pas jusqu’à l’église.

Mason des vicaires: en haut de l’escalier.

Dans l’escalier : à mi-chemin, si on regarde à droite, on peut encore voir les vestiges de la vieille église. C’est déjà de la deuxième église de Carnières qu’il s’agit. En effet, au XV° siècle, existait une première église, construite en moellons de Carnières et située au lieu-dit le Cron Chesne, qui domine la rue Petit-Saint-Hilaire. Lorsqu’on se trouve dans cette rue, à hauteur de la chapelle Saint-Hilaire, en regardant vers la place, c’est sur la droite, en hauteur. Une note au sujet du nom Petit-Saint-Hilaire : anciennement, existait un pèlerinage à saint Hilaire. Or, la toute première église était déjà dédiée à saint Hilaire ; lorsque les pelerins voulaient у aller prier, ils s’arrêtaient d’abord au pied de la montée, à l’endroit où se trouve la petite chapelle. C’était en fait le lieu de rassemblement de tous les pèlerins, avant d’entrer dans l’église. On disait: se rassembler au « petit » Saint-Hilaire, avant d’aller au « grand ». Au départ, la chapelle était au milieu du chemin. En 1874, à l’occasion de l’aménagement du chemin et de la construction d’un pont sur la rivière, on démolit la chapelle; une autre chapelle, un monolithe de Quenast, fut érigée le long du chemin.

La première église de Carnières, située au Cron Chesne, était devenue impraticable et une deuxième fut édifiée. Comme le centre du village s’était plus porté vers le centre actuel, on construisit l’église plus vers le centre, à mi-chemin entre la rue Vieille-Eglise et le plateau de Collarmont. C’était une église gothique du XV° siècle. Elle connut énormément de restaurations et d’adjonctions avant de devenir telle qu’on peut la voir dans un dessin de Gonzales Descamps. Au départ, croix latine et nef unique. On peut sans doute rattacher cette église au groupe gothique hennuyer (colonne hennuyère – voûte en bardeaux). Démolie en 1874 et remplacée par l’église actuelle, située au vrai nouveau centre de Carnières, sur la place Communale. Il existe un projet, sur calque, d’une nouvelle église devant être construite en 1874 et toujours située au Cron Chesne. Il fut choisi de la construire sur la place Communale, car la population s’y était implantée.

Cité Bougard : construite à l’emplacement de l’ancien bois d’Hospiteau ou bois de l’Hôpital. Il y avait eu là une maladrerie.

Avenue de France: sur la droite, rue de Namur, c’est-à-dire actueliement rue de Collarmont. Avec la vieille église, c’est l’ancien centre de Carnières, constitué de petites maisons et de fermettes.

Rue Sault-à-Sault: son vrai nom original est rue Saute-à-l’Eau; lorsqu’on descend cette rue, on remarque une pente soudaine, qui amène vers la rivière, la Haye, ou Rieu du Moulin, et on dirait vraiment que cette rue saute vers l’eau. Anciennement, on devait franchir la rivière à gué, en sautant.

Rue Rosière : lorsqu’on se trouve sur le pont de la Haye, on peut voir, sur la gauche, le champ de l’Escosson : l’Escosson serait un ancien château. Des personnes âgées se souviennent d’avoir connu les vestiges du château qui aurait été habité par le comte Marnix de Mont-Sainte-Aldegonde.
C’est dans le champ de l’Escosson qu’avait lieu, paraît-il, le sabbat des sorcières. En prenant la rue Rosière, on passe à travers champs, pour rejoindre directement la place de Mont-Sainte-Aldegonde.



En venant de Morlanwelz par le Super-Delhaize : juste en face de la pompe à essence de ce grand magasin, commence un sentier qui traverse tout le bois d’Hairimont. A la sortie du bois, prendre de suite vers la gauche en longeant la grosse maison reculée. Descendre le sentier jusqu’à la rivière : on est alors au fond d’Hairimont; la chute de la rivière (la Tour) est la base de la Seigneurie d’Hairimont dont le siège était la ferme de la Tour, appelée ainsi car elle possédait deux tours qui furent démantelées; actuellement, on aperçoit encore cette ferme blanche.

Cette partie de Carnières appartenait au duché de Brabant, alors que le reste de Carnières faisait partie du Hainaut: c’est donc assez bizarre que 41 des 761 Ha actuels fassent partie du Brabant. Le fond d’Hairimont est aussi appelé fond du Trichon, du nom de la rue du Trichon. Prendre cette rue, aller jusqu’au pont du Grétot (appelé ainsi parce qu’on y exploitait le grès). Ne pas passer le pont mais prendre de suite à gauche, dans la rue du Houssu. Aller par la ferme Wuytack, ancienne brasserie et ferme de la famille Marcq. Dans la rue du Houssu, prendre à droite la rue du Champ-là-Haut qui mène rue Beauregard. Là, très beau panorama. En face, Piéton; par ici, Carnières. En face, grosse ferme sur Piéton mais appartenant anciennement à l’Assistance Publique de Carnières. Descendre le Beauregard jusqu’au PN6 (6° passage à niveau entre Haine-Saint-Pierre et Piéton). A gauche, bois des Vallées: limite des eaux Escaut-Meuse.

Presque au bout de la rue, prendre à gauche, le sentier du Pas-de-Calais: chemin qui longe le bois; on arrive ainsi à une nouvelle sortie du bois dans la rue de Namur. Remonter la rue de Namur par Collarmont ou bien retour place Communale.


A.M.M.M.

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