Une lettre envoyée par notre ami André Biaumet a attiré notre attention car elle concerne un événement que plusieurs d’entre nous ont vécu et dont ils peuvent encore se souvenir… Alors à vos plumes, à vos téléphones…

En 1932 la crise économique frappe impitoyablement les travailleurs.
Depuis 1930, le chômage de masse sévit et ceux qui ont conservé un travail ont vu leurs salaires diminuer de 30%.
La faim tenaille plus d’une famille de la région. Faute d’argent, les pauvres gens ne peuvent se soigner: la mort frappe indistinctement homme, femme et enfant. Sporadiquement, des mouvements sociaux éclatent ici et là.
Mais à l’été 32, à l’annonce d’une nouvelle baisse des salaires, la colère éclate, spontanément. Sans appui politique ou syndical, la grève générale s’installe, d’abord au Borinage puis dans le Centre et la région de Charleroi.
Il ne faut pas attendre longtemps pour qu’ouvriers et forces de l’ordre s’affrontent très durement. La gendarmerie à cheval n’hésite pas à charger, sabre au clair, des manifestant(e)s ou même des grévistes jouant à la balle pelote.
On relèvera de nombreux blessés et certains y perdront même la vie.
Les arrestations, surtout de militants communistes, se multiplient.
Ce qui deviendra la grève révolutionnaire de 1932 devant l’Histoire durera 2 mois, du moins pour les mineurs.
Cet épisode pourtant capital de notre histoire est peu connu. C’est pourquoi l’Equipe Populaire de Carnières, mouvement d’éducation permanente reconnu par le Ministère de la Communauté Française, a voulu, à l’aube du 70ème anniversaire de ces événements, faire revivre cette époque.
Hélas, les témoins deviennent rares et ce qui s’est passé en juillet et août 1932 risque de disparaître des mémoires à tout jamais.
Voulez-vous nous aider à préserver une partie de notre patrimoine en nous permettant de réaliser un ouvrage ainsi qu’une exposition ?
Vous avez vécu ces épisodes ou vos parents et grands-parents vous les ont racontés; vous possédez des documents ou des objets ?
Contactez-nous au n° de téléphone suivant : 064/33.76.24. Monsieur Gilbert LECLERCQ
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