Eyé ké diss, Chateau?

A tout Seigneur… tout honneur. On retrouve une mention de ce hameau en 1374. Cependant il paraît avoir une beaucoup plus vieille origine; c’est même, croyons-nous, la partie du village qui a été habitée le plus anciennement.

Là furent élevées les deux premières églises qui servirent successivement au culte ; la première, au lieu-dit « Cron chêne » (butte au-dessus de la chapelle Saint-Hilaire
actuelle), l’autre, démolie en 1874, sur la butte dite de la vieille église. C’est là aussi qu’on a découvert le plus grand nombre de substructions des âges passés; c’est là qu’on trouve les plus anciennes habitations construites en matériaux du pays.

Ce nom qui n’a subi aucune modification dans le cours des siècles possède une éthymologie facile à découvrir. « Colard » est un diminutif du nom d’homme Nicolas ; il signifie donc Mont de Nicolas.

L’hostellerie de Carnières, placée sous le vocable de saint Nicolas s’élevait dans ce hameau; la dime de cette institution de bienfaisance s’appelait indifféremment dime de saint Nicolas ou dime de Colarmont. Primitivement COLARMONT formait un village particulier et une seigneurie distincte; celle-ci, dans le cours du XIVe siècle fut réunie à celle de CARNIERES. Pendant longtemps, jusqu’en 1602-1664, les Seigneurs s’appelèrent : Seigneurs de Carnières et de Colarmont. En 1503, le tiers de la population carniéroise, résidait à Colarmont, où on y dénombrait 24 chefs de famille sur les 72 que comprenait la paroisse.

En 1914, ce hameau devint réputé à la suite d’un combat d’arrière garde entre troupes françaises et allemandes qui eut lieu le 22 août. Un cimetière militaire français, érigé et inauguré en 1918 y est installé. C’est le lieu d’un pèlerinage annuel d’amitié et de reconnaissance franco-belge, qui se déroule le dimanche d’août à la date la plus proche du 22 (Jour anniversaire de la bataille).

A.M.M.M.