C’est ainsi qu’Abel Dassonville a libellé son brevet d’invention en 1948.
Né à Carnières en 1913, Abel était l’aîné de 4 frères (Henri 1916, Richard 1923 et Gérard 1926).
Tous les quatre ont travaillé dans l’atelier de leur père Arthur (né à Carnières en 1891, époux d’Angèle Lavend’homme) qui avait créé un atelier de parachèvement à la rue Solvay en 1928. En fait, dans cet atelier se faisaient : décolletage, construction mécanique, parachèvement…
On y produisit des pièces diverses pour les industries et les charbonnages comme par exemple pour Passe-Vite (1) et pour la forge de Maximilien Potiaux, jusqu’en 1975.

Mais laissons place au texte explicatif qui accompagne le brevet de l’incention du trépied par Abel Dassonville.

“La présente invention a pour objet un trépied dont les branches peuvent s’articuler de manière à pouvoir s’assembler et diminuer de la sorte le volume pour son transport et d’être d’un encombrement réduit.

La caractéristique principale de l’invention réside en ce que la surface portante formant siège, table ou autres est fixée aux extrémités supérieures de trois tubes métalliques dont les extrémités opposées sont destinées à servir d’appui au sol, les dits tubes étant montés pivotants vers le milieu de leur hauteur dans une bague agencée de manière à limiter un déplacement et leur degré d’inclinaison maintenant dans ce dernier cas notamment le siège dans une position d’usage normal.

Une autre caractéristique consiste en ce que le diamètre interne de la bague est tel à maintenir les trois tubes ensemble, soit dans une position parallèle, soit s’écartant à partir de leur axe, chacun étant disposé dans, et à 180° par rapport à la ligne axiale de la bague.
D’autres détails de l’invention seront décrits ci-après dans la spécification qui va suivre.
Au dessin annexé est représenté, à titre d’exemple, un mode de réalisation de la présente invention.

La figure 1 représente le trépied dans sa position ouverte et supportant une surface portante afin que l’ensemble constitue un siège pliant.

La figure 2 représente, sur plus grande échelle, l’extrémité supérieure d’un des éléments articulés pourvue d’un organe pour la fixation d’une surface portante.

La figure 3 montre la bague dans laquelle sont assujettis les trois éléments articulés alors que la figure 4 est une coupe transversale par la dite bague. ”

Nous passons volontairement au-dessus des spécifités des tubes métalliques qui peuvent être pleins ou creux selon la charge à supporter. On les réalise en aluminium ou en duralumin lorsqu’il y a nécessité de transport du trépied, par exemple pour le camping, la pêche ou la chasse.
Quant à la partie servant de support, elle peut être en toile, en cuir ou même en bois.

L’invention était bien au point mais elle n’eut hélas pas le retentissement international tant espéré par son concepteur (2).

A.M. Marré-Muls

(1) Il paraît que Victor Simon, l’un des deux fondateurs de l’Usine Passe-Vite venait tous les jours à l’atelier et qu’il y faisait fabriquer des outils !
(2) Ce texte a été rédigé grâce à des notes venant de chez Abel Dassonville et qui nous ont été transmises par Mr. G. Marchand.

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