Un certain HACHEZ, ancien soldat de la République et de l’Empire établi à Carnières vers 1830, devenu conseiller communal et échevin, fit un essai de sériculture à Colarmont.

Après avoir fait campagne avec l’empereur Napoléon en Egypte et en Palestine il vint se fixer au chemin du « Saule à zos » dans une ferme achetée dans la suite par Nicolas BUSQUIN dit Jacob comme le mentionne G. Decamps dans ses notes.

Outre les souvenirs curieux qu’il rapporta de ses campagnes, M. Hachez fit connaître des plantes du Moyen Orient. Il s’attacha surtout à propager la culture du mûrier noir et blanc dont les feuilles servent de nourriture aux bombyx ou vers à soie. Pendant longtemps des plants de mûrier sauvage se rencontrèrent dans les haies de Colarmont. S’il faut en croire G. Decamps, un mûrier d’une circonférence de 2 m aurait été abattu chez son père Emmanuel en 1902.

Hachez a donc fait l’élevage du ver à soie. A cet effet, il fit construire, sur un terrain ayant dépendu des Waressaix de Colarmont, une magnanerie à deux étages, avec fenêtres orientées au midi. Il y a procédé à l’élevage du bombyx. Il recueillait soigneusement les cocons qu’il expédiait à Meslin-l’Evêque où un établissement procédait au dévidage de la soie.

Si ses essais furent couronnés de succès pendant les premières années, des hivers rigoureux vinrent bien vite compromettre la reproduction des bombyx et Hachez dut abandonner son entreprise.

Outre la culture du mûrier, il avait fait connaître à Carnières des plantes jusqu’alors inconnues : le sycomore, quelques espèces de conifères, le robinier faux-acacia, l’épine-vinette et la rose de Noël.

A.T.
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