Les gastronomes savent que le sel rose de l’Himalaya, s’il s’utilise de la même façon que le sel commun, est surtout un produit gourmet, en raison de son esthétique et de son craquant naturel. La saveur délicate et subtile compte aussi parmi les critères de choix de ce sel. On dit aussi qu’extrait de roches salines au cœur de l’Himalaya, le sel rose est riche en oligo-éléments, magnésium, potassium, calcium, phosphore, manganèse, cuivre et zinc. Il est très apprécié pour ses effets détoxifiants et exfoliants. À la différence du sel de mer, c’est un sel de roche millénaire non iodé. Un sel fossile d’une pureté rare.

Mais ce ne serait rien, si c’était tout: grâce à ses nombreuses vertus anti-bactériologiques, il participe d’un soin du corps entier et contribue à détoxifier et à purifier l’organisme.

On ne peut toutefois ignorer de nos jours son handicap majeur: il est loin. Cette empreinte carbone est un souci pour son usage chez nous, dans le changement de paradigmes qui nous anime pour une réduction du CO².

Heureusement, le Brabant wallon, dans sa capacité à développer à partir de l’UCL-LLN des starts-up et autres spins-off, a contribué à insérer le sel rose dans le circuit économique court et vertueux, comme on le voit ici. Ce qui réjouira tous les amateurs.

Le Brabant wallon est en effet un vieux socle de chaîne plissée qui apparaît dans les fonds de vallées, et notamment de la Senne-Sennette et de la Dyle-Thyle, mais aussi à la faveur des grands travaux menés pour le RER. C’est à la suite de travaux géologiques menés pour réaliser des mesures et prendre des échantillons qu’on a découvert d’étonnantes similitudes avec les roches qui remontent à 700 millions d’années, et qu’on retrouve, quasiment à l’identique à Khewra, à l’extrême est du Pakistan. Il a suffit aux chercheurs de séparer les éléments qui composent cette roche, pour isoler ce qui constituera, dans quelques mois, le sel rose de Limalaya.

Bernard Chateau,

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